L’approvisionnement en eau, et tout particulièrement l’accès à l’eau potable, est une priorité pour les populations rurales et semi-urbaines de la zone sahélienne. Les ressources disponibles sont souvent limitées aux puits traditionnels, voire aux eaux de surface pendant la saison des pluies, ce qui engendre les maladies diarrhéiques, la troisième cause de maladies chroniques après le paludisme et les affections respiratoires. Les forages équipés de pompe manuelle sont souvent éloignés des lieux d’habitation et subissent des pannes fréquentes.
Pour permettre une alimentation régulière toute l’année avec une eau de qualité sanitaire qui réponde aux besoins domestiques de 15 l/hab et par jour, l’équipement des villages avec une Adduction d’Eau Potable (AEP) s’est fortement développé depuis les premières installations en milieu rural des années 90. Aujourd’hui, avec le renchérissement du gas-oil pour le pompage par moteur thermique et les progrès des équipements solaires, les installations évoluent vers un mix solaire-thermique.
L’amélioration de l’accès à l’eau potable relève aussi, au-delà des grands investissements, d’une sensibilisation à une bonne gestion financière et technique des équipements, et à la protection du bon état sanitaire des points d’eau.
Dans le cadre des programmes 2013-2015, 2016-2018 et 2019-2021 du réseau RésEM (ex EDDN), plusieurs villages ont pu bénéficier de tels équipements, mais la demande reste forte.